Moi et ma tortue d'Hermann : Premiers Pas !
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Moi et ma tortue d'Hermann, nous débutons
© Dr Nicolas MARTINEZ Vétérinaire
DIE Santé de la Faune Sauvage non captive
Lingostière Clinique Vétérinaire
Mise à jour novembre 2024
Dr Nicolas MARTINEZ
Vétérinaire
Un animal captivant et attachant
Vétérinaire passionné par les tortues, je soigne des tortues d’Hermann au quotidien, notamment dans une région où elles vivent encore à l’état sauvage et où beaucoup de jardins abritent ces petits reptiles fascinants. Ces tortues, souvent issues d’élevages aujourd’hui, séduisent par leur caractère attachant et leur histoire extraordinaire. Elles ont survécu aux dinosaures et traversé des millénaires, mais leur mode de vie particulier demande une attention particulière pour les garder en bonne santé.
Un petit rappel important
La tortue d’Hermann n’est pas un animal domestique :
Il est obligatoire de posséder un certificat intra-communautaire individuel pour toute tortue acquise légalement.
Un certificat de capacité est également requis pour en détenir plusieurs.
Tortue d’Hermann juvénile
Carapace reconstituée par seconde intention © Lingostière Clinique Vétérinaire
Physiologie de la tortue d’Hermann
Une température adaptée à l’environnement
Contrairement aux humains, dont la température corporelle est constante (environ 37,5°C), la tortue est un animal à température ambiante.
Son optimum thermique se situe entre 28 et 30°C.
À cette température, elle mange, grandit et fonctionne de manière optimale.
Entre 10 et 15°C, son métabolisme ralentit.
En dessous de 10°C, elle entre en hibernation.
Un squelette doublement gourmand
La tortue possède un squelette interne et une carapace externe, qui nécessitent tous deux beaucoup d’énergie et de calcium. Pour fixer ce calcium sur ses os et sa carapace, la tortue a besoin d’UVB, fournis par la lumière du soleil. Sans cette lumière, le calcium ingéré est perdu.
Ainsi, au soleil, à 30°C, la tortue est active et se nourrit pour répondre à ses besoins. La nuit, la température baisse, son métabolisme ralentit, et ses besoins énergétiques diminuent en conséquence.
Doit-on laisser hiberner une tortue juvénile ?
C’est un sujet qui divise les passionnés de reptiles. Dans la nature, les petites tortues hibernent dès leur première année, ce qui est parfaitement naturel. Cependant, une hibernation mal préparée peut être fatale. De la même manière, une absence d’hibernation mal gérée peut entraîner des complications graves.
Cas fréquents en consultation
Tortue gardée à l’intérieur
« Docteur, ma petite tortue mangeait au début, mais maintenant elle ne bouge plus. »
→ Problème : Une température ambiante de 19 à 21°C (typiques de nos salons en hiver) est insuffisante pour qu’elle mange et trop élevée pour qu’elle hiberne. Résultat : elle "grille" ses réserves.Tortue placée près d’un radiateur
« Je l’ai mise près d’un radiateur derrière une fenêtre. »
→ Problème : La température n’atteint pas les 30°C nécessaires, et les UVB ne traversent pas la vitre.
Un terrarium pour passer l’hiver sans hibernation
Si vous décidez de ne pas faire hiberner votre tortue, ce que je vous déconseille, il faut lui offrir des conditions de vie optimales.
Le bon terrarium
Privilégiez une caisse en bois ouverte sur le dessus (meilleure ventilation, pas de "grattage" contre les parois transparentes).
Température :
Jour : 30°C (lampe chauffante ou plaque chauffante reliée à un thermostat).
Nuit : 22°C.
UVB : Une lampe UVB avec une puissance de 5.0 est idéale.
Substrat : Du foin de bonne qualité sur un fond en linoléum pour faciliter le nettoyage.
Hydratation et cachette
Offrez-lui un bain à 30°C pendant 20 minutes tous les 2 à 3 jours.
Ajoutez une cachette pour qu’elle puisse se reposer à l’abri.
Alimentation
L’alimentation de votre tortue doit être adaptée. Découvrez les détails dans la partie alimentation.
Et pour l’hibernation ?
Si vous optez pour l’hibernation, il faudra la préparer soigneusement. (Consultez la partie dédiée à l’hibernation).
En conclusion
La tortue d’Hermann est un animal captivant qui mérite une attention particulière pour s’épanouir en captivité. Qu’elle hiberne ou non, offrez-lui un environnement adapté à ses besoins, et n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour toute question ou difficulté.