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Dr Paul GHISLAIN Vétérinaire
Les sarcomes au site d’injection, précédemment appelés sarcomes associés au vaccin, sont des tumeurs des tissus mous dont la présence chez les chats aux sites de vaccination a été documentée. À l’origine, on pensait que les vaccins contre le virus de la leucémie féline (FeLV) et la rage étaient principalement liés au développement de sarcomes sur les sites de vaccination dans 1/10 000 ou aussi fréquemment que 1/1000 vaccins administrés. Des rapports plus récents n’ont pas lié de vaccins spécifiques au développement de sarcomes chez les chats. La vaccination des chats contre les maladies infectieuses est importante dans le cadre du maintien préventif de la santé, mais l’utilisation judicieuse des vaccins et la surveillance étroite des sites de vaccination sont tout aussi importantes. Une inflammation locale provenant d’un certain nombre de causes différentes (suture, autres injections, etc.) peut également rarement entraîner le développement d’un sarcome au site de l’inflammation.
Les sarcomes au site d’injection sont des tumeurs agressives qui ont des projections en forme de tentacules qui s’étendent dans les tissus normaux environnants chez tous les chats et peuvent se propager à des sites distants jusqu’à 20-25 % des chats. La reconnaissance et l’intervention précoces sont la clé du contrôle des sarcomes au site d’injection. La plupart des chats présenteront un gonflement ou une bosse non douloureuse qui se trouve généralement dans les tissus sous-cutanés sous la peau et peut impliquer le muscle sous-jacent. Une bosse qui se développe sur le site d’une vaccination ou d’une injection antérieure doit toujours justifier une évaluation vétérinaire précoce et approfondie. La partie la plus importante d’une évaluation initiale d’une nouvelle bosse est une biopsie de la masse. Une petite incision est pratiquée dans la masse et un échantillon est prélevé pour être soumis à une analyse de laboratoire (histopathologie) afin de déterminer le diagnostic exact. Trop souvent, une excision initiale (ablation chirurgicale) d’une masse est tentée plutôt qu’une biopsie qui, si elle échoue à l’ablation complète de la tumeur, peut avoir un impact négatif sur le résultat final. Il a été démontré qu’une intervention chirurgicale très complète est nécessaire dès le début pour un contrôle à long terme. Une petite biopsie avec histopathologie pour déterminer la nature de la masse peut être suivie du traitement définitif approprié. S’il est déterminé que la masse est un sarcome au site d’injection, une évaluation supplémentaire devrait inclure une analyse sanguine complète pour déterminer l’état de santé général, des radiographies thoraciques pour évaluer toute évidence de propagation de la tumeur au poumon et une imagerie de la masse de préférence par tomodensitométrie (scanner) ou imagerie par résonance magnétique (IRM). L’imagerie de la masse permet une délimitation plus exacte de l’étendue de la tumeur et aide à déterminer le plan d’action approprié.
Une tumeur relativement petite peut potentiellement être contrôlée par la chirurgie seule, mais elle nécessitera toujours une chirurgie extensive. Par exemple, les sarcomes au site d’injection qui surviennent sur un membre peuvent nécessiter une amputation pour le contrôle local de la tumeur. La survie médiane avec la chirurgie seule est d’environ 19 mois. Si la chirurgie seule ne réussira probablement pas, d’autres options de traitement en conjonction avec une intervention chirurgicale doivent être envisagées. Il a été observé que les tumeurs qui ont été incomplètement retirées chirurgicalement réapparaissent localement dès 2 semaines après la chirurgie, mais réapparaissent généralement dans les 6 mois. Il est important que lorsque la chirurgie est effectuée, tout le tissu qui a été retiré soit soumis à un pathologiste pour une évaluation de la tumeur et des marges chirurgicales. Le pathologiste qui évalue le tissu sera grandement aidé si la tumeur est marquée après son retrait chirurgical. L’encrage des marges (encre noire ou plusieurs couleurs différentes, une pour chaque marge) aidera à déterminer si la tumeur a été complètement retirée ou s’il existe des signes de tumeur sur les bords. Une deuxième intervention chirurgicale peut être justifiée s’il est déterminé qu’il reste une maladie résiduelle après la chirurgie. Le traitement le plus intensif et complet recommandé est une combinaison de radiothérapie et de chirurgie pour la tumeur locale, ainsi que de chimiothérapie systémique en raison du risque de métastases et de propagation à des sites distants du corps. Il est également important de connaître d’autres options si la radiothérapie n’est pas réalisable. Par exemple, il a été démontré que l’ajout d’une chimiothérapie à la doxorubicine après une résection chirurgicale incomplète d’un sarcome associé au vaccin prolongera la survie et retardera considérablement la récidive locale. D’autres options chimiothérapeutiques sont disponibles.
Les consultations de cancérologie, et les chimiothérapies sont assurées à Lingostière Clinique Vétérinaire par le Dr Paul Ghislain, les chirurgies sont assurées par l'ensemble de l'équipe vétérinaire de la Licorne. La collaboration au sein notre équipe est de la plus haute importance afin qu’un effort coordonné soit fait au nom des chats atteints de sarcomes au site d’injection !