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© Dr Nicolas MARTINEZ Vétérinaire
DIE Santé de la Faune Sauvage non captive
Vétérinaire référent du Musée Océanographique de Monaco
Lingostière Clinique Vétérinaire
Mise à jour novembre 2024
Dr Nicolas MARTINEZ
Vétérinaire
Oui, un poisson peut également tomber malade et bénéficie lui aussi de soins vétérinaires adaptés. De nombreuses pathologies parasitaires, virales ou infectieuses (herpèsvirus, variole, mycoses, furonculose...) peuvent être prises en charge sans intervention chirurgicale. Cependant, en présence de tumeurs ou de cancers, la chirurgie devient souvent indispensable.
Intervenir précocement : Plus le traitement est instauré tôt, meilleures sont les chances de réussite.
Renouveler l'eau régulièrement : Remplacer 30 % de l'eau tous les 2 à 3 jours selon le traitement utilisé.
Filtration adaptée :
Retirer le filtre à charbon actif pendant le traitement.
Le réintroduire après un traitement antibiotique pour éliminer les résidus, mais le retirer après 48 heures pour éviter un effet inverse.
Contrôler les paramètres de l'eau : Maintenir une stabilité en termes de pH, température, dureté, etc.
Dosage des médicaments : En eau de mer, utiliser des concentrations plus faibles qu’en eau douce.
Mode d’administration : Les bains sont privilégiés, tandis que les injections sont réservées aux poissons de plus de 5 cm.
L’anesthésie chez le poisson s’effectue... dans l’eau.
Une solution anesthésique est mélangée à l’eau de son bassin. Il est recommandé d’utiliser l’eau habituelle du poisson pour éviter des variations brutales de pH, de température ou de dureté, qui peuvent être fatales. Le bac de réveil, sans anesthésique, doit avoir une température légèrement supérieure.
Réflexe à la pression de la queue.
Couleur de la muqueuse cloacale et des capillaires branchiaux.
Fréquence operculaire résiduelle.
Anesthésie poisson © Lingostière Clinique Vétérinaire
Mme S nous contacte, inquiète pour son poisson rouge de 5 ans, Charlotte, présentant de multiples lésions sur les écailles. Après des traitements initiaux (Bactopur® et Médifin®) recommandés par son vétérinaire sans succès, elle pose cette question :
"Pouvez-vous opérer mon poisson rouge ?"
La réponse du Dr Martinez : "Oui, Mme S... toute vie est précieuse."
Charlotte vit dans un bassin et est en bon état général malgré des masses tumorales, dont l’une ulcéreuse. Une chirurgie est recommandée et acceptée.
Réalisée par le Dr Nicolas MARTINEZ, l’opération consiste à retirer chaque nodule avec des marges d’exérèse larges et profondes pour limiter les récidives.
Gestion de la douleur : Buprénorphine utilisée.
Antibiotiques : Non administrés.
Les masses ont été analysées par le laboratoire Idexx, confirmant un diagnostic de fibrosarcomes cutanés.
Charlotte, poisson rouge, avec un fibroscarcome
© Lingostière Clinique Vétérinaire
Les fibrosarcomes cutanés sont des tumeurs malignes parfois observées chez le poisson rouge.
Origine suspectée : Étiologie souvent inconnue, mais des causes virales ou chimiques (rétrovirus) sont envisageables.
Pronostic : Risque élevé de récidive.
À 6 semaines post-chirurgie, Charlotte se porte bien, un bel exemple des avancées en médecine vétérinaire pour les poissons.
Charlotte, poisson rouge, après l'intervention chirurgicale
© Lingostière Clinique Vétérinaire
Sources :
Genevois J.P., Autefage A., Fayolle P., Cazieux A., Bonnemaison P. L’anesthésie des espèces insolites en pratique vétérinaire courante, Revue de médecine vétérinaire (1983) 134.
Boussarie D. Mémento thérapeutique des NAC, 2e édition.